Le Petit journal de Michel
Chaque jour, un fait divers s'est produit à Brie Comte Robert ou dans ses environs... Michel se fait un plaisir de vous les narrer.
Nouvelles Brèves
un casse tête de notaire, et pour le généalogiste
Je suis un homme de 27 ans et je me suis marié à une divorcée de 46 ans, mère d'une fille de 25 ans.
Comme cette dernière aime les hommes mûrs, elle s'est éprise de mon père qu'elle a épousé !
Dès lors, mon père est devenu mon gendre, puisqu'il a épousé ma belle-fille.
Mais, dans le même temps, ma belle-fille est devenue ma belle-mère, puisqu'elle est désormais la femme de mon père.
Là, le notaire commencera déjà à transpirer...
Or, ma femme et moi avons donné naissance à un fils.
Cet enfant est naturellement devenu le frère de la femme de mon père... c'est à dire le beau-frère de mon père.
Et, dans le même temps, il est devenu mon oncle, puisqu'il est le frère de ma belle-mère.
Mon fils est donc mon oncle !
Là, le notaire se fait apporter un Doliprane par son clerc... Mais il n'est pas au bout de ses surprises !
En effet, mon père et sa femme ont donné le jour à un garçon qui, de fait, est devenu mon frère puisqu'il est le fils de mon père... mais aussi mon petit-fils puisqu'il est le fils de la fille de ma femme.
Je me retrouve ainsi le frère de mon petit-fils !
Et notre grand-mère commune n'est autre que ma femme... du coup, je me retrouve mon propre grand-père !!
Là, le notaire fait un malaise !...
Le pauvre... imaginez ce que cela va être pour lui, après le Mariage Pour Tous, lorsqu'un père sera la mère ou une mère sera le père !!!
(le Doliprane, c'est 4 par jour, pas plus)
Merci à Jean SCHENEGG pour cette aparté Généalogique de haut vol...
Le petit journal du 28 mars 1868
Encore des nouvelles toutes fraîches de notre sympathique reporter, Michel.
Le petit Journal du 6 novembre 1863
Une soirée de paysan à Paris
TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE PARIS
( 6ème chambre)
Nicolas Gérard un candide paysan de Brie Comte Robert raconte au président Colin de Verdière en ces termes l'unique soirée qu'il ait passée à Paris, depuis quarante- huit ans, dit il, que le bon Dieu l'a mis au monde.
Le 26 de septembre, dit Nicolas Gérard étant venu à Paris de Brie Comte Robert, pour moi vendre quelques marchandises de ma culture, se trouve que buvotant avec l'un et l'autre, je me suis trouvé à la nuit, et ayant toujours soif, entré chez un marchand de vin et demandé une goutte d'absinthe. La petite dame que voilà, donc il y en avait une autre jeunesse encore plus jeune quelle à son côté droit, qui se trouve donc être comme vous verrez sa cousine…..Allons, voilà que j'ai perdu le fil de ma conversation….
M. le président : Vous disiez que vous aviez demandé un verre d'absinthe à la femme Grandury, la prévenue.
Nicolas Gérard : C'est ça : sur quoi elle me répond d'une jolie voix : comme ça mon brave homme. Vous buvez donc tout seul ? ça n'est pas la mode à Paris. Madame, je lui dis, je ne suis pas de Paris, je suis de Brie Comte Robert, depuis quarante-huit ans que le bon Dieu ma mis dans cette commune ; mais si voulez accepter une goutte d'absinthe avec moi, ainsi que mademoiselle, je suis bon pour vous payer la politesse. Ces dames ayant accepté avec un joli coup d'œil dans les yeux. J'ai tiré mon porte –monnaie ,où il y avait 46 francs et j'ai mis sur le comptoir 30 centimes pour les trois verres d'absinthe. Pendant que nous les buvions , moi et les dames, voilà un grand blond qui rentre et qui dit : Qui est-ce qui paie l'absinthe ici ? je réponds que c'est moi. Alors , qui dit, du moment que ma femme boit avec un paysan, je peux bien en faire autant. Et sur ce coup de temps, il s'a versé une goutte d'absinthe, que j'ai remis 10 centimes sur le comptoir pour faire quitte.
Au bout d'un moment la grand blond, qui était donc M. Grandury, le maitre de la maison, me dit : vous êtes de Brie Comte Robert, à ce que me dit ma femme : eh ! bien moi, je ne connais pas ce pays- là, mais tous les bons enfants sont du même pays, et si vous êtes un bon enfant. Je reviens de Vincennes ousque l'on ma donné un lapin, nous le mangerons ensemble. Ayant accepté quoique sans faim ni soif, on me fait passer dans un cabinet ousque le monsieur et les dames venaient l'un l'autre pour me faire buvoter un tas de choses, que je me rappelle plus quoi, si bien que quand on s'est mis à table , j'ai perdu connaissance, et que j'ai vu ni la fin du lapin ni la fin du dessert.
M. le président : Vous dormiez, et c'est pendant votre sommeil qu'on vous a soustrait votre porte –monnaie ?
Nicolas Gérard : Faut bien croire, puisque quand je me suis réveillé je ne l'ai plus trouvé dans ma poche : mais le porte monnaie c'est rien que ça, vous allez voir autre chose. Pendant que je dormais, voilà que je me sens tiraillé à droite, tiraillé à gauche, si bien qu'étant forcé de me réveiller, j'ouvre les yeux, et je vois deux hommes. M. Grandury et un autre que j'ai jamais revu, qui tenaient dans leurs mains plume et encre, et un petit papier qu'ils disaient qu'il fallait que je signe. Moi je ne savais pas pourquoi on voulait me faire signer, puisque j'avais tant seulement pas gouté au lapin ; croyant qu'ils voulaient de l'argent, je dis que vas pas à l'encontre de payer mon écot, et je fouille dans ma poche pour prendre mon porte monnaie, que ça se trouve à ce moment que j'ai vu qu'il avait déniché. M'ayant fait un tas de misères pour signer, me parlant des gendarmes et des sergents de ville, moi j'ai signé, et après je leur ai témoigné le désir que j avais de me coucher. Nous n'avons pas de lit pour vous, misérable vagabond que me dit M. Grandury, allez coucher où vous voudrez. Là-dessus il a ouvert sa porte et ma mis dehors. Bien heureux que j'ai été de trouver un autre marchand de vin qui a bien voulu me coucher, lui ayant promis de le payer le lendemain matin , par le moyen d'un emprunt que ferais à un ami.
Le lendemain matin, après avoir payé ce brave marchand de vin, je retourne chez M.Grandury pour lui demander si on avait trouvé mon porte monnaie, Mme Grandury me répond : votre porte monnaie, c'est pour le lapin et la sauce ! Alors je lui demande ce qu'on ma fait signer la veille ; la petite dame me répond : vous le savez bien c'est un billet de 300 francs pour ce que vous avez pris chez nous en consommation. Bonté de Dieu ! je me dis, 300francs pou avoir buvoté quelques gouttes et pas touché au lapin ! A Brie Comte Robert, avec 300francs on vivrait deux ans
Le petit parisien du 18 mars 1925
Une femme dans l'égout, qui l'y jeta ?
Encore une sale histoire à Brie Comte Robert
L'ancien maire de Brie est arrêté et inculpé, on l'accuse d'avoir enivré Mme PUGH de l'avoir assommée à coup de batte et la croyant morte, de l'avoir jetée dans l'égout où elle à été retrouvée vivante.